Fathy Ennouri: ''Faire revenir les cerveaux tunisiens...''
Le gouverneur de la Banque centrale, Fathy Zouhaier Ennouri, a déclaré, hier mercredi, dans une intervention, lors d'une conférence-débat organisée par le magazine "L'Economiste maghrébin" sur "la relance des investissements étrangers en Tunisie dans le contexte mondial actuel", à l'occasion du 25e forum du magazine, que l'un de ses principaux objectifs consisteà "rapatrier" les compétences tunisiennes à l'étranger, notamment ceux du secteur financier.
Il a souligné la nécessité de les inciter au retour, de le faciliter et de les intégrer efficacement, tout en leur assurant des rémunérations conséquentes.
Ennouri a, dans ce sens, mis en lumière les atouts mondialement reconnus de la Tunisie, en particulier pour son vivier d'élites, tout en regrettant que le pays subisse une perte annuelle d'environ 200 millions de dollars, qui est le coût des études et de la formation de nos compétences qui s'installent à l'étranger, tels que les médecins et les ingénieurs.
Insistant sur la qualité de la main-d'œuvre tunisienne, le gouverneur a affirmé que les investisseurs étrangers sont attirés non seulement par les incitations fiscales ou la proximité géographique, mais surtout par les compétences distinctives des ressources humaines et l'excellence des élites tunisiennes, ainsi que par l'infrastructure disponible. Il a souligné aussi l'importance de promouvoir davantage ces atouts, à l'échelle internationale.
Par ailleurs, Ennouri a présenté des données sur les investissements étrangers directs au niveau mondial, notant une croissance de 15 % dans le secteur des services et une baisse de 13 dans le secteur industriel en 2023, avec une diminution de 9 % des flux d'investissements étrangers, vers les pays en développement.
Il a, également, relevé une baisse de 58 % des investissements étrangers en Tunisie, entre 2009 et 2013 par rapport à la période précédente, avec environ 4 000 entreprises étrangères présentes dans le pays, principalement de l'UE, générant 460 000 emplois.